Au sein de l’Institut Charles Viollette, l’équipe spécialisée dans l’étude des Métabolites secondaires d’Origine Microbienne a montré la possibilité d’utiliser des spores de Streptomyces comme encre d’impression. Le travail a été effectué en collaboration avec le studio Le Fresnoy de Tourcoing (studio national des Arts contemporains, https://www.lefresnoy.net/fr ) dans le cadre du projet artistique d’Olivier Sola, étudiant en 2ème année.
La souche de Streptomyces en question appartient à l’espèce coelicolor signifiant « de la couleur du ciel ». Cette couleur est due à la production d’un pigment, l’actinorhodine qui fonctionne comme un indicateur de pH  générant ainsi des teintes variant du rose au bleu.
Une simple imprimante à jet encre a permis des productions avec une définition remarquable, les images apparaissant après incubation du papier imprimé sur un milieu nutritif adapté
Après avoir optimisé le titre de la suspension sporale, la qualité du papier d’impression, les températures et durées d’incubation, des impressions avec cette encre vivante ont abouti à des images très proches de l’image d’origine.
Cette encre est vivante, ce qui génère des images évolutives si les papiers d’impression sont maintenus sur le milieu de culture. Les papiers peuvent néanmoins être séchés pour les garder à un stade de coloration particulier. Les œuvres ont été présentées lors de l’exposition Panorama 22 : Les sentinelles  du 15 Octobre 2020 au 20 Avril 2021 au Fresnoy.

Figure: Images imprimées (A et B)  avec une encre chimique comparées à celles produites par l’utilisation de spores de Streptomyces  (C et D)