Les équipes de l’Institut Charles Viollette
En associant des compétences multidisciplinaires en Science du Vivant et Sciences de l'Ingénieur (biologie moléculaire, biocatalyse, bioprocédés bioinformatique, fermentation, microbiologie, physiologie), les personnels de l'Institut Charles Viollette sont présents dans 8 des 9 équipes de l'UMR transfrontalière BioEcoAgro. En partenariat avec des acteurs publics et privés, nationaux et internationaux de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la biotechnologie, les membres de l'ICV développent une recherche fondamentale et très appliquée dans le domaine des biotechnologies blanches, bleues, rouges et vertes.
Au moment de sa création en 2014, l'ICV avait été structuré en 3 équipes transversales (biotechnologies microbienne et enzymatique, biotechnologie végétale, qualité et sécurité des aliments), ce qui avait permis de rapidement apporter une réelle valeur ajoutée en limitant la dispersion géographique tout en maintenant une cohésion des thèmes à l'intérieur des sites historiques. En particulier des interactions autour de projets communs inter-équipes avaient contribué à créer une véritable émulation au sein de l'ICV.
Dans le cadre de la contractualisation 2020-2024 de l'UMR Transfrontalière, une démarche similaire est conduite. Bien que rattachés à des équipes différentes, des personnels de l'ICV partageant des problématiques ou des approches méthodologiques identiques participent à des thématiques de recherches transversales. Quatre transversalités co-animées chacune par un scientifique de l'ICV sont ainsi actuellement identifiées :
- le biocontrôle (animateur pour l'ICV : Ali SIAH)
- le biopréservation (animateur pour l'ICV : Thierry GRARD)
- les éco procédés biologiques et séparatifs (animateur pour l'ICV : Pascal DHULSTER)
- la valorisation des agroressources (animateur pour l'ICV : Vincent PHALIP)
Découvrir les 9 équipes de l’Institut :
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Équipe
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Équipe
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Équipe
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Équipe
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Équipe
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Équipe
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Équipe 1
Fonctionnement et adaptation de la plante en interaction avec son environnement
Dans le contexte d'un besoin croissant en biomasse végétale pour des usages alimentaires et non alimentaires, l'enjeu des travaux de l'équipe 1 est de contribuer à une production durable des agroressources. Les travaux de l'équipe concernent 2 axes de recherche :
1) la compréhension des mécanismes qui déterminent d'une part la tolérance des plantes aux stress abiotiques (température, eau) et d'autre part l'efficience d'utilisation des éléments minéraux (azote, phosphore) ;
2) l’amélioration des plantes destinées à la production de molécules de haute valeur ajoutée.
L'équipe 1 rassemble des compétences (physiologie, génétique, phénotypage) présentes sur les sites des Universités d'Amiens, Liège et Lille ainsi que sur le site INRAE d'Estrées-Mons. L'ensemble de ces compétences permet de croiser des questions de recherche d'ordre biologique avec des questions d'ordre méthodologique, en particulier autour des questions d’instrumentation du phénotypage. Les caractères sont étudiés à des échelles variant du gène à la plante entière dans son environnement. Les principaux modèles agronomiques ciblés sont le miscanthus, le maïs, le blé et le pois. Pour ces espèces, les travaux réalisés ont des objectifs appliqués en termes de conduite culturale et/ou de sélection. Les questions de recherche des 2 axes sont abordées en portant une attention particulière au rôle de la composition et de la structure de la paroi végétale. Le modèle Arabidopsis est pris en compte à ce niveau pour l'étude des caractères biochimiques des enzymes de remodelage de la paroi végétale. -
Équipe 2
Fonctionnement intégré du système sol-plante et échanges entre l’écosystème et l’hydrosphère et l’atmosphère
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Équipe 3
Conduite, optimisation et conception de systèmes de culture répondant à des objectifs multicritères
Au sein de l'UMRT, l’équipe 3 regroupe des chercheurs de l’ULg (campus Gembloux AgroBioTech et campus Arlon Environnement), de l'ISA-Lille/Yncréa Hauts de France et de l'INRA de Laon.
Au sein du pôle 1, les connaissances acquises par les deux premières équipes, et l’incorporation de ces derniers à des modèles, doivent permettre de proposer des outils permettant d’optimiser la conduite des cultures voire de concevoir des systèmes plus performants de façon à limiter les pertes et les impacts sur l’environnement, maximiser les gains économiques et optimiser les services écosystémiques. Cela demande un investissement à la fois sur la formalisation des services écosystémiques, la mise au point d’indicateurs d’évaluation de ces services, le développement et l’évaluation d’outils d’aide à la décision, l’articulation de ces outils avec les flux de données issues des nouvelles technologies (imagerie, outils embarqués, applications mobiles, gps, capteurs sans fils...), et sur la conception de systèmes valorisant au mieux les ressources naturelles (fixation symbiotique, complémentarité culture arbre...).
Les premières questions de recherche de cette équipe s’articulent autour de deux axes principaux :
- Le pilotage des systèmes de culture et l’optimisation des techniques culturales au sein de ces systèmes ;
- La conception de systèmes de culture innovants, via la production d’indicateurs de performances agronomique, et a fortiori économique, et environnementale.
Pour répondre à ces questions, l’équipe se focalisera sur :
- Objet étude : Les nouvelles connaissances acquises sur l’écophysiologie de l’individu plante (équipe 1) seront considérées pour améliorer la compréhension de son fonctionnement en population
- Echelle : Les échelles de travail iront de la plante (équipe 1 et 2) au territoire, et de la saison de culture à la rotation, couvrant ainsi de larges échelles spatiale et temporelle
- Outils : Les outils mobilisés seront constitués de bases de données (acquises à travers le temps et l’espace), le proxy- et le remote-sensing, ainsi que la modélisation sol-plante-atmosphère.
Afin d'amorcer les travaux de l'équipe 3, ULg-GxABT et l'ISA-Lille / Yncréa HdF, avec le soutien technique de l’INRA Laon, ont décidé de financer une thèse en co-tutelle. Celle-ci a démarré en janvier 2020 et porte sur :
La modélisation des impacts agronomiques et environnementaux de la fertilisation du froment à l'échelle de la Wallonie et des Hauts de France et mise en évidence du potentiel et des atouts de l’agriculture de précision dans ce territoire.
Outre l'objectif annoncé dans son intitulé, cette thèse se concentrera également sur le déploiement du modèle de culture STICS à l'échelle spatiale des Hauts-de-France et de la Wallonie, afin d'offrir aux chercheur de l'UMRT un outil de recherche et d'analyse.
Finalement, d'autres projets de recherche, menés en parallèle à cette première thèse et s'inscrivant dans la continuité de ses acquis, ou reposant sur les outils qui y seront développés, viendront compléter les recherches de l'équipe 3 dans les années à venir. -
Équipe 4
Métabolites secondaires d'origine microbienne
L’équipe cherche à identifier de nouveaux métabolites secondaires produits par des microorganismes pour des applications en santé, agroalimentaire et biocontrôle. Outre la recherche de nouveaux NRPs d’intérêt médical, l’un des objectifs majeur de l’équipe est de promouvoir l’utilisation de molécules biosourcées en alternative aux intrants chimiques pour la protection des cultures. Par une approche multidisciplinaire nous nous intéressons plus particulièrement à la caractérisation de peptides nonribosomiques (NRPs).
L’étude des NRPs et de leurs potentielles applications nécessite le développement de stratégies innovantes pour :
1) permettre d’identifier le potentiel de production à partir de données de séquençage de génomes in silico (Bioinformatique)
2) détecter les métabolites produits par les microorganismes in vivo et in vitro (Bioassays)
3) optimiser leur production (génie génétique et génie métabolique)
4) intensifier leur production et leur purification (génie des procédés)-
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Morgane CHIARAPPA
Technicienne
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Xavier GROMADA
Post-doc
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Équipe 5
Métabolites secondaires d’origine végétale
Les plantes supérieures produisent et accumulent une large collection de molécules originales, de nature chimique et de fonctions très variées, qualifiées de métabolites spécialisés ou secondaires par opposition aux métabolites primaires. Bien que l'on estime que seules environ 30% des plantes ont été étudiées à ce jour par rapport à leur composition phytochimique, plus de 100’000 métabolites secondaires ont déjà été décrits. Il est ainsi probable que leur nombre soit largement plus important. Cette importance quantitative et la diversité structurale de ces métabolites sont à corréler au développement par les plantes de mécanismes essentiels contribuant à leur adaptation et à leur colonisation du milieu aérien. Si le métabolisme primaire a une origine très ancienne et les gènes associés sont bien conservés dans le règne végétal, au contraire, le métabolisme secondaire a continuellement évolué pendant plus de 500 millions d'années sous la pression de l'environnement, ce qui a contribué à la production de nouvelles molécules dont la répartition chimiotaxonomique est souvent très restreinte. Outre leur contribution avérée dans la physiologie et la biologie de la plante, de nombreuses molécules issues du métabolisme secondaire représentent une ressource inestimable pour l'homme. Ils sont utilisés en tant qu'actifs biologiques (principes actifs de médicaments, ingrédients dans les cosmétiques, bio-pesticides, bio-herbicides, répulsifs...), en tant qu'actifs fonctionnels (arômes, colorants, parfums...) et en tant que modèles pour la synthèse chimique.
A partir de modèles végétaux dont certains répondent à des enjeux importants tant au niveau local, national qu'international (blé, chicorée, houblon, lin, etc.) et se justifiant dans un contexte socio-économique très fort (transfrontalier franco-belge, GIS, projet LabCom, INRA, collaboration avec des groupes de dimension internationale dont Bayer, Lesieur, Servier, Linéa, Laboulet semences, Florimond-Desprez, Brasseurs de France etc.) et différents partenaires académiques et autres (Réseau MétaSpé, SAS PIVERT, Root Lines Technology, Pôles de compétitivités IAR et NSL, SFR Condorcet, Biotech Center Ho Chi Minh City etc.), nos projets de recherche visent à :
1) identifier de nouvelles molécules issues du métabolisme secondaire des végétaux en exploitant à la fois leur diversité biologique et génétique induite ou naturelle
2) préciser les voies de biosynthèse de métabolites secondaires
3) caractériser les relations structure/activité et les activités biologiques des métabolites secondaires au sein de la plante ou sur d’autres organismes, pour une application en protection des plantes (biocontrôle, etc.) mais également dans d'autres contextes (santé humaine, etc.)
4) développer des procédés d'éco-extraction et de purification à grande échelle, produire des métabolites secondaires d'intérêt par le biais des biotechnologies (hairy-root, levure, etc.) et, pour des usages ciblés (nutrition/santé avec le pôle NSL, protection des plantes contre les agressions externes, etc.)
5) mettre en place de nouvelles méthodologies analytiques pour des études de métabolomique ou de phénotypage haut débit-
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Justine DOMMONT
Doctorante
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Équipe 6
Biotransformation/Enzymes et Biocatalyse
Les objectifs de cette équipe sont de valoriser la biomasse végétale lignocellulosique [liens avec le pôle 1] et les coproduits industriels, par voie microbiologique développement (modèles : microorganismes eucaryotes, c’est à dire champignons filamenteux et levures) et/ou enzymatique pour la synthèse de molécules d'intérêt : enzymes, sucres, acides organiques, polyols, antioxydants [liens avec d'autres équipes]... Certaines de ces molécules comme classiquement le glucose, le glycérol ou d’autres molécules plateformes sont ensuite modifiées par des enzymes combinées à des catalyseurs chimiques (concept de catalyse hybride) pour la synthèse de molécules à plus haute valeur ajoutée comme des acides organiques, furfurals et dérivés furfuraliques. Une partie des travaux sont réalisés conjointement avec la plate-forme de synthèse, de criblage et de caractérisation haut débit REALCAT (Equipex ANR-11-EQPX-0037).
Afin de répondre aux objectifs cités, 4 types de projets sont menés :
1) Recherche de nouvelles enzymes dans la biodiversité (criblage haut débit) pour la valorisation de biomasse/coproduits.
2) Maîtrise de la catalyse enzymatique (homogène, hétérogène) et le développement de réacteurs discontinus et continus.
3) Développement d’approches microbiennes innovantes (interactions biomasse/coproduits/microorganismes, criblage haut débit, métagénomique).
4) Catalyse hybride appliquée à la synthèse d’intermédiaires chimiques biosourcés (furfurals et dérivés furfuraliques), à la régénération de cofacteurs enzymatiques.-
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Dahlia DAHER
Doctorant
03 28 76 73 54
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Barbara FIFANI
Doctorant
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Alexandre RULANCE
Doctorant
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Équipe 7
Bénéfice santé d’hydrolysats de protéines et coproduits agro-alimentaires : maitrise de la production, caractérisation et valorisation
Dans un contexte mondial de raréfaction de la ressource protéique, l’équipe 7 cherche à comprendre les mécanismes qui conduisent au bénéfice santé des protéines et de leurs co-produits en s’appuyant sur les domaines d’expertise de ces chercheurs, c’est-à-dire la maîtrise de la production (génie enzymatique, digestion), de l’identification (optimisation des outils de spectrométrie de masse) et de la caractérisation (compréhension des bioactivités) des peptides issus de différentes sources agroalimentaires. Ces peptides, fractions ou ingrédients peuvent trouver des applications potentielles en santé animale ou humaine par exemple ou dans des emballages actifs. Les deux grands axes développés sont :
1) La valorisation des protéines et coproduits agroalimentaires par la maitrise de l’hydrolyse enzymatique (génie enzymatique) et la caractérisation des peptides bioactifs générés (antimicrobiens, régulateur du stress et de la prise alimentaire, hypotenseur, anti-inflammatoire, anti-oxydant, étude des propriétés cytotoxiques...
2) L’étude du devenir des protéines ou coproduits au cours de la digestion gastro-intestinale et comment les peptides générés peuvent interagir avec l’environnement intestinal et impacter le microbiote pour avoir un effet bénéfique pour la santé humaine ou animale.-
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Mira ABOU DIAB
Doctorante
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Mouna AMBLI
Doctorant
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Nathalie ATALLAH
Doctorante
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Morgane CHIARAPPA
Technicienne
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Dahlia DAHER
Doctorante
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Elodie DUSSERT
Doctorante
03 20 43 44 32 / 03 62 28 36 78
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Léa FLEURY
Doctorante
03 28 76 73 54
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Xavier GROMADA
Post-doc
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Fatma HAMED
Doctorant
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Ahlam OUTMAN
Doctorant
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Mélissa TOURRET
Technicienne
03 62 28 36 78
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Équipe 8
Ecosystèmes microbiens et digestifs : interactions - dynamique(s) - application(s)
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Julia MOUGIN
Doctorant
03 21 99 25 00
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Lisa OUARABI
Doctorant
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Équipe 9
Relation structure-fonction au service de la formulation raisonnée des aliments et ingrédients
La maîtrise de la qualité des ingrédients et aliments est un enjeu sociétal qui représente une préoccupation majeure pour les industries agroalimentaires et les pouvoirs publics. Ce contexte confronte les chercheurs à différents défis scientifiques comme la recherche de nouvelle fonctionnalité des ingrédients, la formulation raisonnée, la conceptualisation et le développement du clean label qui nécessitent tous des intrants recherchés et/ou acceptés par les consommateurs.
L’approche de notre équipe multi-sites implantée sur Arras, Boulogne sur Mer et Lille consiste en la prise en compte de l’ensemble de la vie d’un aliment depuis la matière première servant à son élaboration jusqu’à sa consommation. Cette démarche conjugue les compétences scientifiques en recherche fondamentale (détermination de la structure secondaire et tertiaire des protéines, par exemple) avec celles en recherche appliquée (évaluation sensorielle des produits, par exemple) afin de décortiquer voire d’investiguer les différents mécanismes physico-chimiques régissant l’évolution des qualités organoleptique, texturale et nutritionnelle d’un aliment. C’est pourquoi, nos activités de recherche s’articulent autour de trois axes qui, par une démarche intégrée et rationnelle, permettent l’élaboration de produits alimentaires de haute valeur ajoutée.
- Axe 1 : Variabilité des matières premières et de leurs sources
- Axe 2 : Ingrédients techno-fonctionnels : relation structure-fonction
- Axe 3 : Impact de la formulation, du procédé de fabrication et des conditions de conservation sur la qualité des aliments-
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Tiffanie BOUCHENDHOMME
Doctorante
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Gaoussou KARAMOKO
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Morikens SANGARE
Doctorant
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Daria VILKOVA
Doctorante
03 21 24 81 03
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Hicham ZAROUAL
Doctorant
03 21 24 81 03
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